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| L'apparition des EN | click | Monographie de M. THOMAS adaptation au format numérique : Bruno PETIT 60-64 | click | Mixité dans le système éducatif | click |
| Le centenaire de l'EN | click | demande de poste en 1883 | click | De Charlemagne jusqu'en 1960 diaporama transmis par Marie-José FENET (60-64) | click |
Les Ecoles Normales sont des établissements publics où les jeunes gens qui se destinent aux fonctions d'instituteur ou d'institutrice viennent compléter leur instruction et s'initier aux méthodes d'enseignement.
Dès 1880, les Ecoles Normales sont la pépinière où est formée la majorité des instituteurs et institutrices en France. L'enseignement connait alors une nette amélioration.
En 1887, l'entrée à l'Ecole Normale se fait à 16 ans. Au terme des trois années d' étude, les élèves obtiennent le Certificat de Fin d'Etudes Normales. L' enseignement est donné en français diffusant ainsi à l échelle du territoire national I'usage d une même langue.Tout enseignement dans les langues locales (breton, auvergnat, occitan etc.) est alors proscrit. En 1905, deux formations sont mises en place : générale et professionnelle. L' instruction générale se déroule les deux premières années, et, la troisième année la culture personnelle et l'éducation professionnelle. La réforme de 1920 regroupe ces deuxnotions dès la première année.
Progressivement, les Ecoles Normales se professionnalisent. Des notions nouvelles apparaissent dans l'enseignement comme la psychologie de l'enfant, la méthode pédagogique et la législation scolaire. Si la formation au sein de I' Ecole Normale est purement théorique, l'aspect pratique n'est pas ignoré et trouve sa place à travers des stages professionnels qui permettent aux élèves-maîtres d' approcher la réalité de la pédagogie. Desécoles dites « d' 'application » maternelles ou élémentaires, situées à proximité des EcolesNormales, ont donc pour vocation de perfectionner les futurs instituteurs.
Dès 1879, une réflexion s'engage pour implanter des Ecoles Normales de Garçons et de Filles sur le Pas-de-Calais. La commission départementale souhaite alors isoler complètement le bâtiment des filles de celui des garçons, dans des quartiers différents ou même des villes différentes. La commission détermine les conditions d’implantation et la nécessaire proximité d'avec l'Inspecteur d'Académie pour une surveillance efficace. Cela permet également à l’institution de disposer d'un centre pouvant fournir des professeurs de l' enseignement secondaire.
Après vote, Arras l'emporte par 20 voix contre 15 pour Béthune. En 1881, les terrains, propriété de la ville d' Arras, sont cédés au Département. L'Ecole de Garçons d'une capacité de 90 élèves s'installe alors rue des Carabiniers d’Artois, tandis que l'Ecole de Filles, conçue pour 45 élèves, s' implante rue du Temple.
Les deux établissements sont inaugurés en 1883. Joseph AGNES, architecte en chef du Département, prend en charge les travaux de construction des deux Ecoles Normales dès 1882.
A la fin de la Première Guerre mondiale, la ville d'Arras est un champ de ruines. L’Ecole Normale d'Institutrices est particulièrement touchée. Elle abrite un temps l'Armée française et le bâtiment est en ruines dès 1915. L'institution doit se réfugier loin de la zone de conflit, à Berck-sur-Mer, dans le quartier de Berck-Plage dans un immeuble appelé «A la famille».
Cette pension, offre aux élèves des conditions d' hébergement, qui les changent parfois de la vie presque monacale en vigueur dans les bâtiments arrageois avant la guerre.
photo : Département du PdC, Direction des Affaires Culturelles, Service du Patrimoine et des Biens Culturels.
L'ENG aussi était à Berck !
voir la monographie de M. Thomas
(p 121)
adaptation au format numérique :
Bruno PETIT 60-64
